Rez de chaussée


La façade d'une ferme vosgienne authentique comprend des grandes portes voûtées ouvrant sur la grange et les écuries ou étables. Ce n'est hélas pas le cas à la Ferme-Musée qui a brûlé au début du XXe s. et n'a pas été reconstruite à l'identique.

 

Le rez-de-chaussée est divisé en deux parties par un couloir. L'une d'entre elle est constituée de pièces d'habitation (cuisine et "poêle" *), l'autre, la plus grande en surface, est une vaste grange où l'on gardait quelques animaux de ferme.

 

Le mode de vie vosgien à la fin du XIXe s. est double : la plupart des gens sont souvent salariés dans l'industrie locale débutante (textile surtout, papeterie à Etival depuis 1858) mais conservent, autant par tradition que par nécessité, une petite activité agricole annexe. Cela explique la présence des animaux au sein même des bâtiments d'habitation, ainsi que le faible nombre de ces animaux, essentiellement présents pour la subsistance de la famille et pour générer des revenus complémentaires.

 

*poêle : généralement "chambre de devant" chauffée par la taque.

La fermière trait une authentique vache vosgienne
La fermière trait une authentique vache vosgienne

La grange servait à rentrer les récoltes (foin, paille) pour les entreposer dans le grenier.

 

La partie écurie abritait tous les animaux de la ferme. La plupart du temps, le gros bétail se résumait à quelques vaches et un animal de trait, le plus souvent un boeuf.

Le petit bétail (lapin et volailles) y était rentré pendant la nuit.

 

Le matériel concernant le bétail était également entreposé dans l'écurie. Il s'agit aussi bien d'entraves pour les veaux que de coupe-racines ou d'une chaudière pour préparer la nourriture des animaux.

 

Dans la remise qui fait suite à l'écurie se trouvait le réduit à cochon. Une ferme ne possédait la plupart du temps qu'un seul cochon à la fois, très tôt enfermé dans le réduit où il passait toute sa vie, n'en sortant que très rarement. Un volet installé sur le côté du réduit permettait de nourrir l'animal sans avoir à pénétrer dans son auge. Une fois assez engraissé, l'on procédait à cet évènement villageois traditionnel bien connu et commun à l'ensemble de la France: le " tuage" du cochon.

 

Le malheureux cochon était tué d'un coup de masse puis égorgé. Cela constituait une véritable fête pour l'ensemble de la famille et du voisinage. "Quand on tue le cochon, tout le monde est content. Sauf le cochon" se plaisait à dire Edgar Faure...

 

Pendant l'égorgement, l'on recueillait le sang afin de confectionner le boudin. La carcasse était ensuite ébouillantée pour pouvoir enlever les soies, puis pendue à l'échelle pour le découper. La viande était ensuite mise à saler pendant 15 jours, puis suspendue dans la cheminée de la cuisine où elle était fumée pendant plusieurs jours. Ce procédé permettait de conserver la viande et les préparations charcutières très longtemps.

Partie consacrée au cochon et à sa mort
Partie consacrée au cochon et à sa mort




 

" Le temps s'est arrêté....

 sur quelques moments du passé...

.pour de brefs instants nous l'avons rattrapé...

Dans cette belle ferme-musée !

(22/07/2010 J&M Belgique) "

 

 

" Forts moments d'émotions et de joies d'enfance dans votre magnifique ferme d'antan !...."

 

" Mon enfance, mes souvenirs, un peu de nostalgie.

(19/05/2011 Lydie) "

 

 

" Belle visite ! Trés sympathique. Nous avons appris et découvert pleins de belles choses.

(7/07/2011) "